Le crépuscule des Dieux
Le soleil s’obscurcit,
La terre sombre dans la mer,
Les étoiles étincelantes
S’évanouissent dans le ciel.
La fumée tourbillonne,
les flammes ronflent,
un brasier ardent
s’élève jusqu’au ciel.
LE RAGNARÖK
Le grand combat final s'annonce par d'extraordinaires présages.
Tout commence par une période de mauvais temps, qui se nomme Fimbulveir, « l’Effroyable Hiver ». La neige tombe des quatre coins du monde. Le gel fige toute la nature. La glace s'épaissit. Plus un oiseau ne vit, plus un ruisseau ne chante. Le vent glacial souffle en bourrasque, arrachant les toits, déracinant les arbres, fracassant les navires. Et jamais n'apparaît le soleil. Le ciel reste toujours d'un gris de cendre.
Trois autres hivers vont se succéder, tristement semblables. Et il n'y aura pas un seul été pour tempérer leur rigueur. Ces interminables mois noirs de la mauvaise saison annoncent de terribles événements. La guerre s'étendra. Tout ne sera plus que viol, pillage et rapine. Le meurtre deviendra le geste essentiel. Le mensonge et la violence seront les seules lois.
Soudain, le monde n'est plus que sang. Les frères massacrent les frères. Les fils se révoltent contre leurs pères et les pères maudissent leurs fils. Le cœur de tous devient dur comme pierre. Il n'est plus d'autre sentiment que l'envie et la haine, C'est l'âge de l'épée et de la hache. Les boucliers sont fendus en deux lors de mille et mille combats. C'est le triomphe de la tempête et du meurtre.
Les hommes se battent et meurent sur la terre. Dans le ciel, les astres vont aussi succomber et s'éteindre.
Le loup Skoll avale le soleil. Le feu s'éteint. La lumière et la chaleur disparaissent. Les hommes souffrent. Le ciel du jour est vide. Et l'autre loup Hati dévore la lune. La clarté et la beauté s'évanouissent. Les hommes gémissent. Le ciel de la nuit est vide. L'une après l'autre, s'éteignent les étoiles, dévorées-elles aussi par des fauves affamés bondissant à travers les astres.
Le sol alors se met à trembler. De gigantesques crevasses s'ouvrent jusqu'aux entrailles de la terre. Les montagnes s'écroulent, les rochers comblent les vallées et les glaciers rugissent en torrents. Le vent arrache les arbres et brise les chaînes.
Plus un seul lien ne peut tenir dans le monde. Soudain, libéré de la chaîne Gleipnir qui l'entravait sur l'îlot Lyngvi au milieu du lac Amsvartnir, le loup Fenrir est libre ! L'horrible fauve, fils de Loki ouvre des mâchoires énormes. Ses crocs luisent dans l'immense nuit glaciale répandue sur le monde. Sa langue fume et ses yeux étincellent.
Une vague énorme déferle sur le rivage. La mer se rue à 'assaut des grèves et des falaises. L'océan se précipite sur la terre et submerge les plats pays du bord de l'eau. Aucune digue ne résiste. C'est Jormungand, le serpent de Midgard qui est responsable de ce raz-de-marée. Il se tord sur lui-même, pris d'une rage furieuse et surgit des profondeurs des flots.
Sur la mer déchaînée, apparaît le navire Naglafar. Ses bordés sont constitués par les ongles des morts et ils sont joints par des clous qui appartiennent aux défunts. Malheur à celui qui meurt sans qu'on lui ait coupé les ongles et malheur à celui qui disparaît avec des clous en nombre impair ! Immense est Naglafar car nombreux sont les ongles et les clous des morts. A tribord arrière de ce navire funèbre, la main sur la barre du gouvernail latéral, se tient un étrange pilote. C'est le géant Hrym qui règne sur les flots battus par les convulsions du serpent de Midgard.
Sur la terre, le loup Fenrir erre dans la campagne, déchaîné. Il ouvre une gueule de plus en plus gigantesque. Sa mâchoire inférieure se trouve contre la terre et sa mâchoire supérieure atteint le ciel. Il dévore l'horizon et la terre semble trop petite pour remplir ce gouffre béant. Maintenant le feu jaillit de ses naseaux et de ses prunelles. Il souffle des flammes et sa gueule s'illumine de deux brasiers.
Soudain, le serpent Jormungand jaillit à ses côtés. Voici réunis les terribles fils du maléfique Loki et de la sorcière géante Angerboda. Ensemble ils vont répandre la terreur. Le serpent vomit des flots de venin pestilentiels qui remplissent les airs et les eaux, tandis que le loup menace de ses crocs redoutables la terre et ses forêts tout autant que le ciel et ses nuages. Nul n'a jamais vu deux voyageurs plus affreux et plus cruels.
En une conclusion digne de si terribles dévastations, une immense crevasse s'ouvre dans le ciel. A travers cette déchirure des nuées, apparaissent des êtres fantastiques venus de Muspelheim, le monde des flammes. Ces cavaliers de feu surgissent dans un éblouissement que ne peut soutenir le regard.
En tête de la chevauchée divine, comme au cœur d'un volcan, galope le géant Surt. Devant lui, flambe un feu gigantesque. Derrière lui, rugit un autre brasier énorme. Au milieu de cet incendie étendu au ciel entier, Surt brandit une épée. Elle est plus brillante que le soleil lui-même et lance des rayons encore plus brûlants.
Sous les sabots de la terrible cavalcade flamboyante, le pont Bifrost se brise. L'arc-en-ciel disparaît, brûlé en ses sept couleurs par une lueur, encore plus vive. Le blanc de ce jour fatal apparaît aussi absolu que le noir de tant de nuits d'attente et d'angoisse. Le destin va s'accomplir à la lumière implacable d'un éternel midi.
Tous se hâtent vers Vigrid. C'est vers ce haut lieu du
combat final que galope le loup Fenrir et que rampe le serpent de Midgard.
C'est vers ce champ du jugement que se hâte Loki, le dieu qui a trahi
les
Ases, et c'est vers ce champ de bataille que court le géant Hrym, le pilote du
navire funèbre Naglafar. Autour de lui, s'avancent
les plus horribles des géants, les redoutables Thurses de la neige, du givre et
de la glace. Et les géants de la montagne sauvage. Et les monstres à trois
pieds et à neuf têtes. Surgis des profondeurs de Helheim, les cadavres
ignominieux rejoignent le camp de Loki le traître, menés par sa fille l'affreuse
Hel et son chien Garm aux aboiements infernaux.
Face à leurs adversaires surgis du feu et de la nuit se tiennent les Dieux fidèles à Odin. Ils vont affronter les fils de Muspelheim, auréolés d'une lumière plus vive que mille soleils, et les revenants de Niflheim, revenants aux couleurs de pourriture et de ténèbres.
La lutte va bientôt commencer, choc effroyable entre des mondes qui se haïssent. Nulle bataille ne sera plus décisive et nul combat plus nécessaire. Le destin va juger. Et personne ne songe à se dérober en cette heure où se décide le sort de tout Asgard.
Soudain, un son déchire l'air. Une rumeur rauque et puissante fait vibrer l'air lumineux de la plaine Vigrid. Heimdal, l'Ase Blanc, s'est levé le premier de tous. Devant le pont Bifrost détruit par la cavalcade sauvage, de toutes ses forces, il sonne du cor Gjallarhorn. Que les dieux se réveillent et se préparent au combat ! C'est debout, l'épée à la main qu'ils doivent faire face à leur destin.
Odin chevauche vers la fontaine de Mimir. Le Grand Voyageur borgne vient demander à la source de sagesse, où il a naguère laissé un oeil, ce qu'il doit faire en ce jour terrible du Ragnarok. Jamais la tête de pierre ne l'a trompé. Et elle lui enseigne qu'il n'est qu'une réponse au défi : le combat. Le combat sans repos et sans espoir, le combat qui reste la sagesse suprême car il exalte la force de la vie et du monde.
Odin sait qu'il trouvera au Valhalla des guerriers prêts à le suivre. Huit cents héros sortent par chacune des cinq cents portes du palais où les Valkyries ont conduit ces Einherjars tombés dans d'autres combats. Cette fois, ils vont se battre aux côtés des dieux, sous les ordres d'Odin, le père des tués, lui-même.
L'if sacré Yggdrasil tremble. Il n'est rien dans le ciel et sur la terre qui ne se mette aussi à trembler.
En tête des Dieux ases et de ses Einherjars fidèles, chevauche le dieu Odin. Il a changé son grand chapeau de berger contre un casque d'or. Il a revêtu sa cotte de mailles et tient dans son poing sa lance Gungnir.
Le Grand Voyageur s'avance à la rencontre du loup Fenrir. Il veut se mesurer à cet affreux monstre qui a mutilé son fils Tyr et ne cesse de répandre la terreur par le monde. Odin se trouve seul en face de la bête gigantesque.
Une fois encore, Thor combat à ses côtés. Mais le dieu au marteau ne peut l'assister. Il affronte son vieil ennemi Jormungand, le serpent de Midgard qu'il a naguère combattu au fond de l'océan.
Frey se rencontre avec Surt. Le dieu de la fécondité n'a plus ni son cheval ni son épée qu'il a jadis confiés à son messager Skirnir. C'est à mains nues que se bat le fils de Njord. Il ne va pas tarder à succomber. La tempête triomphe des récoltes. Les grains vont mourir avant de mûrir. Frey est tombé et la Nature devient aride et hostile.
L'affreux chien Garm, enchaîné dans la caverne Gnipahellir, vient de rompre ses liens, comme tous les fauves entravés. C’est le plus effroyable de tous les monstres. Il se précipite sur Tyr. Le dieu manchot de la guerre fait front. De sa main unique, il prend la bête à la gorge. Mais elle lui plante ses crocs dans le cou et lui laboure la poitrine de ses griffes. Le chien Garm meurt, étranglé, mais le dieu Tyr meurt aussi, égorgé. Il se sera battu jusqu'à la mort, fidèle au destin qu'il avait librement choisi.
Entre Thor et Jormungand, la bataille devient épouvantable. Sans répit, s'abat le marteau Mjolnir. Mais le serpent enserre les chèvres Tanngnjost et Tanngrisnir (Dents Grinçantes et Dents Étincelantes) succombent. L'immense reptile love et délove ses anneaux, sifflant sous les coups du marteau fracassant. Il finit par mourir en crachant des flots de venin. Thor recule de neuf pas. Mais il chancelle et s'abat. Le voici suffoqué par tant de poison qui se répand sur la plaine de Vigrid. Il est mort le dieu au marteau, le plus redoutable de tous les Ases !
Le loup dévore Odin. Ainsi expire le père des héros tués au combat. Mais Vidar le Silencieux, surgi de la sombre forêt, se précipite sur Fenrir. Il pose un pied sur la mâchoire inférieure du fauve. Le fils d'Odin et de Grid porte ses extraordinaires chaussures dont les pièces de cuir ont été recueillies au cours des siècles. De ses mains, il saisit la mâchoire supérieure du loup. Et il tire de toutes ses forces, écartelant la gueule de l'animal qui hurle, gémit et trépasse. Ainsi meurt le monstre qui avait dévoré la main de Tyr et semé la terreur dans le monde. La gueule arrachée, les crocs sanglants, les yeux clos, il repose enfin le maudit fils de Loki et de la sorcière Angerboda. Le loup Fenrir est mort comme est mort son frère le serpent de Midgard. Mais avant de mourir, ils ont tué Thor et Odin.
Loki, le dieu malfaisant, se bat contre Heimdal le dieu gardien du pont Bifrost désormais écroulé. La lutte à mort de Heimdal et de Loki domine tout le Ragnarök. Le Protecteur et le Destructeur se défient, s'affrontent et s'entretuent. L'Ase Noir s'écroule sur le cadavre de l'Ase Blanc. Le combat se termine dans ce duel sans survivant.
Ce matin chantait encore Gullimkambi, le beau coq à crête d'or. Et ce soir l'aigle Edgir déchire les corps sans vie de son bec pâle.
Alors, Surt répand le feu sur le monde. L'incendie éclate aussitôt, embrasant les cadavres, les forêts et les cieux. Les fleuves bouillonnent, les montagnes s'enflamment, les pierres éclatent. Tout disparaît dans un gigantesque brasier dont la lueur semble la relève du soleil mort. L'if sacré Yggdrasil disparaît dans de noirs tourbillons de fumée. Les incendies couvrent le ciel. Les braises et les cendres s'abîment au fond de la mer.
Tout l'univers devient rouge avant de sombrer dans la nuit.
Si la destruction est fatale, la renaissance reste non moins certaine. Au crépuscule des dieux répondra une nouvelle aurore. Le destin tourne comme une roue, à l'image du soleil dans le ciel. Après l'immense brasier qui consume le monde revient la vie. Elle surgit de la mer.
C'est de l'océan que viendra le renouveau. La terre qui émerge, après le terrible combat du Ragnarok, qui a laissé tant de cadavres sur la plaine de Vigrid, apparaît éternellement verte. On entend le murmure des torrents qui dévalent de la montagne. Dans le ciel, plane un aigle aux ailes immenses qui soudain plonge sur sa proie et vient saisir la truite sautant dans l'eau glacée.
Partout jaillissent des bourgeons et des fleurs. La terre renaissante porte des fruits sans avoir été ensemencée.
Vidar le Silencieux, fils d'Odin et de la sorcière Grid a survécu au grand massacre après avoir tué le loup Fenrir. Il a échappé au terrible incendie allumé par le volcanique géant Surt, et il a vécu au creux des bois impénétrables, avec son frère Vali, en qui demeure l'esprit suprême. Ainsi, devant la catastrophe, la connaissance s'est réfugiée au creux de la forêt. Les arbres au feuillage éternellement vert ont constitué l'ultime abri, où brille encore la lumière des Dieux. Quand tout a été détruit, cette petite lueur vacillante, sur laquelle veillaient Vidar et Vali, a permis que se perpétue l'espèce humaine. Au secret de la forêt de Hodmimir, un couple a réussi à se cacher : une femme du nom de Lif (la Vie) et son mari Lifthrasir(Ardent à vivre).
L'esprit surgit de la forêt et la terre émerge de la mer.
La Déesse soleil apporte une fille plus belle qu'elle ne l'était elle-même avant d'avoir été dévorée par le loup Skoll. Et cette fille va désormais suivre le cours céleste de l'astre de feu. C'est sous un nouveau soleil que renaît la vie.
Et la vie ne saurait renaître sans que renaisse aussi la mort. Désormais, il est deux domaines où se retrouvent les défunts, selon qu'ils furent sur cette terre, honnêtes ou ignobles.
Ceux qui ont vécu sans honneur se retrouvent à Naastrand (le séjour des cadavres). Là, se dresse un vaste édifice qui ressemble à une antique forteresse aux hautes murailles. S'y creusent des portes sombres et basses qui toutes s'ouvrent sur le Nord. Les murs de cette funèbre citadelle sont tous bâtis de peaux de serpents cousues ensemble. Toutes les têtes des serpents sont tournées vers l'intérieur du palais et vomissent sans cesse des flots de venin. Dans cet ignoble liquide se roulent ceux qui se sont, de leur vivant, rendus coupables de crime ignoble, de parjure ou d'adultère. Et ils sont nombreux dans les salles de torture du palais de Naastrand.
Le dragon Nidhug, venu de Niflheim, au pays du brouillard éternel, ne cesse de dévorer les corps des morts, disputant aux loups féroces des morceaux de chair pantelante.
Ceux dont la vie n'a été que noblesse sont admis dans une autre demeure nommée Brimir. Elle s'élève dans la région Okolnir. Tous ceux qui aiment boire à longs traits trouvent là de quoi étancher leur soif et les salles de cette demeure ne sont jamais vides, même si on n'y admet que des êtres vertueux ...
Des géants ont réussi à se réfugier dans les montagnes. Cachés dans les neiges éternelles et les crevasses glacées, ils ont échappé au feu de Surt et hantent les sommets sauvages.
Des nains ont aussi survécu au Ragnarok et ils vivent désormais dans Nidafell ( la montagne obscure), où ils continuent à préparer les bienfaits et les méfaits qui tissent la trame de leurs jours.
A nouveau, les dieux vont se réunir. Ils se retrouvent dans la plaine d'Idavold, en Asaheim. Là, se trouvait autrefois Asgard et ses palais aux toits d'or étincelants. Là, s'élève désormais Gimlé( l'abri de feu ), où les Dieux survivants commencent par évoquer les grands événements qui ont marqué le Ragnarok.
Ils rappellent les méfaits des deux horribles monstres qui ont voulu détruire le monde des dieux. Le serpent de Midgard et le loup Fenrir sont écrasés. Mais il reste ce terrible souvenir qui plane sur la nouvelle assemblée divine. La bataille a été sanglante et combien de Dieux et de héros sont morts avant d'avoir vu la défaite des deux fils de Loki !
Les Dieux se souviennent aussi des runes qui leur ont naguère été enseignées par Odin lui-même. C'est à travers leur secret langage qu'ils vont retrouver sa conception du monde. Odin, suspendu à l'if Yggdrasil, le flanc percé de sa lance Gungnir, a forgé ainsi un langage qui lui survit et perpétue sa vision.
Par delà la mort subsiste l'enseignement de celui qui fut dévoré par le loup.
Le Grand Voyageur n'a pas disparu totalement et parfois, dans le ciel d'orage, on entend encore, quand passe la Chasse Sauvage, le galop de Sleipnir, son cheval à huit pattes. De son oeil unique, le Dieu borgne regarde toujours le monde.
Les Dieux se rassemblent. Viennent d'abord les fils de Thor et de sa maîtresse Jarnsaxa. Voici Magni, la Force, et Modi, le Courage. Ils ont hérité des qualités de vaillance de leur père. Ce sont de beaux et purs guerriers. Et ils possèdent cette arme que tous leur envient et qui fait retentir le tonnerre : le marteau Miolnir qui revient toujours dans la main des fils de Thor comme il revenait dans la main de leur père. Et toujours il frappera ceux qui s'opposeront à la force des Dieux, seule justice que peuvent connaître les nains, les géants et les hommes. Survient alors un événement fantastique. Balder le Bon et son frère Höder l'Aveugle reviennent du funèbre domaine de Hel. Ils ont échappé à la gardienne du royaume des morts. Les deux fils d'Odin et de Frigg sont de retour. A nouveau, le beau Balder va répandre toutes les joies du printemps et à ses côtés se tient celui qui fut sans le vouloir son meurtrier. Parmi les Dieux du renouveau, se trouve aussi Hoenir, le frère d'Odin, qui créa naguère, avec lui et leur troisième frère Lodur, le premier couple humain, Ask le Frêne et Embla l'Orme. Jadis, il a donné aux hommes la raison et le mouvement. Désormais, il prévoit l'avenir et devient le prophète de la renaissance.
Dans la verdure qui désormais couvre toute la terre, les survivants retrouvent alors les merveilleuses tables d'or, que possédaient autrefois les Dieux et les peuples soumis à l'autorité d'Odin.
Réunis dans leur demeure de Gimlé, les Dieux ont retrouvé une nouvelle salle de réunion, couverte d'or et plus brillante que le soleil. Ils vont y résider et jouir de leur bonheur.